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Depuis de nombreuses années.

Tout le long du chemin qui va du Pays d’Auge à Nantes via Paris et Lille, de librairies en salles des professeurs, qui passe et repasse par l’université, prend ses vacances à l'île d'Yeu, s’arrête au foyer avant de s'aventurer dans le commerce d'images.

Sans bien savoir pourquoi, sans chercher à s’en empêcher, tout le long du chemin : photographier.

Partout. A la maison et en voyage. Tout le temps. Les jours de soleil, de fête et tous les jours, jours de pluie aussi.

Peu importe quoi : instant, détail, fragment lumineux, éclat coloré qui enchante ou bouleverse l’ordinaire.

Photographier sans prévoir, ni faire exprès, ni composer. Sans retoucher ensuite.

Guetter du coin de l’œil trois fois rien qui change tout, la lumière qui dépose une robe de princesse sur une chose modeste, le beau milieu du banal.

Quand c'est là, c'est irrésistible : ça fige le mouvement ou le déclenche, ça fait freiner, faire demi-tour à vélo ou filer chercher l’appareil.

Le cadre écarte les obstacles entre le regard et ce qu’il a entrevu. Il ne reste qu'à presser le déclencheur, essayer d'enregistrer le scintillement qui a tout suspendu puis reprendre sa route ou continuer à étendre le linge. Parfois ça a marché (et c'est un petit miracle) parfois non, ou moins (et ce n'est pas grave du tout).

Emplir ainsi mes poches de trésors dérisoires, traces en couleurs de moments ni décisifs, ni exceptionnels et précieux quand même.

Puis en 2008, les assembler, les encadrer, les exposer à l'île d'Yeu, croiser des regards attentifs, enthousiastes et grâce à eux, grâce à elles (les amies un peu fées), grâce à elle (l'île), me voilà devenue artiste photographe !

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